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Été 2019
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Voici venir le temps des vacances pour ceux qui peuvent en prendre mais le temps des moissons et des labours pour les autres.
Après une forte canicule qui a brulé les prés et tari le nectar des fleurs, quelques faibles ondées ont arrosé le paysage. Dans les prés grillés comme au sahel les bovins broutent une herbe rare et sèche. Les abeilles,pattes arrière tendues, ventilent la ruche pour en abaisser la température. C'est la vie qui va.
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A la rentrée, les préparatifs des élections municipales commenceront à occuper les esprits et reviendront alors les sujets de préoccupations comme le SPANC, de curieux investissements fonciers ou des travaux sans utilité.
En attendant place à un florilège sur les abeilles en essaimage puis dans des endroits qu'elles ont choisis comme ruche et enfin en quête de nectar de potimarron !
à gauche essaim logé dans le mur d'une église, dans la loge d'une ancienne poutre,à droite dans un tonneau en plastique (rarissime) en bas une abeille butinant dans l'or d'une fleur de cucurbitacée
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La misère de la voirie forestière
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Cet article fait suite à un sujet général consacré à la forêt du clos de Beaujeu page 58 des anciennes actualités repris ci-dessous à la fin de cet article.
La forêt privée du clos de Beaujeu couvre 556 ha. Elle produit tous les ans environ 3000 tonnes de bois dont moins d'un tiers est exploité, le reste s'accumule et finit par pourrir. IL y a plusieurs raisons: la plupart des propriétaires sont âgés et ne sont pas motivés,ignorent parfois qu'ils sont propriétaires, les accès sont très difficiles,la voirie forestière est quasi inexistante ou n'a pratiquement pas été entretenue. Aujourd’hui les exploitations se font avec des moyens lourds que les chemins sans fondations ne peuvent les supporter
Cependant, les chemins ruraux, la voirie du village sont entretenus par la collectivité car ils desservent les propriétés:maisons, jardins, commerces. La voirie forestière dessert 1182 parcelles dont d'ailleurs certaines appartiennent à la commune. Il serait justice que la commune, comme c'était le cas auparavant entretienne ces chemins à usage collectif.
Le maire d'un précédent mandat a déclaré :"je ne ferai rien pour la forêt privée" mais aujourd'hui l'exploitation et le débardage sont très difficiles voire parfois impossibles. Il existe pourtant un schéma de desserte de la forêt de Bellevaivre et il y a des possibilités de subventions. Il y a un trentaine d'années, le chemin dit de Sauvigney qui dessert près de 200ha avait été créé par l'association syndicale et permet aujourd’hui d'exploiter entre autres, les frênes qui meurent de la Chalarose et s'écroulent.
Récemment, le chemin de la Barbotière a été utilisé par des engins lourds et vous voyez dans la vidéo ci-dessus comment il a été dégradé sur près d'un kilomètre après des pluies de seulement 30mm. Deux cents hectares sont ainsi confisqués où il y a de très beaux arbres à récolter!
Le chemin des Ray-Chênes heureusement a été rendu accessible après la réfection du pont et permet de déverrouiller 100 ha ceci à l'initiative du maire actuel. De même deux débuts d'accessibilité ont-ils été faits récemment,dont l'un malheureusement dégradé faute un à aqueduc manquant.. A l'heure où la gestion durable qui conjugue l'économie, le social et l'environnement, il est impérieux de permettre la récolte de ces bois et d'avoir une réelle politique forestière. Deux usines se construisent en France pour fabriquer de l'hydrogène à partir de la biomasse,donc du bois: l'une à Vitry le François, l'autre à Strasbourg pour alimenter les bus municipaux. La forêt ne peut pas rester qu'une réserve à sangliers au profit de quelques uns.
grumes de plusieurs tonnes chemin transformé en agrainoir et souille à sangliers
bois énergie transporté par des porteurs lourds- voir dernière photo-
Il y a une trentaine d'années le chemin dit de Sauvigney, a été renforcé grâce au concours du CRPF. Il sert aujourd'hui utilement à exploiter les bois malades qui s'écroulent mais ont encore une valeur marchande. Mais depuis rien n'a évolué dans le reste de la forêt. Le chemin dit de la voie d'Igny est très dégradé et prend l'allure de celui de la Barbotière.
le chemin de Sauvigney
abatteuse forestière
Cette forêt de 556 ha est morcelée en 1282 parcelles pour 299 comptes de propriétés avec plus de 500 propriétaires, indivisaires ou usufruitiers.
les anciennes actualités: la forêt du clos de Beaujeu .
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Encore des histoires de SPANC.
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Un peu d'histoire:
Pendant près de 2 siècles, Quitteur a cherché à avoir de l'eau pure pour remplacer celle des puits contaminée et responsable des épidémies de choléra. Ainsi, la commune fit faire des canalisations sur 3 km venant du lieu dit "Ben Gouri", ensuite elle chercha avec les services d'un moine défroqué, sourcier des points d'eau souterrains au voisinage de Quitteur, puis exploita le puits central avec une chaine à godets à la Vaucresson au milieu du village.
Dans les années 1960-1970, l'adduction d'eau fut établie en commun avec Beaujeu. Mais si Beaujeu était bénéficiaire d'un réseau séparatif, Quitteur fut doté d'un réseau unitaire. En 1977,à Saint-Vallier fut installée une station d'épuration.
Plaque d'inauguration de la première station d'épuration de Beaujeu 1977,l'actuelle est la deuxième!
Au début du 21 ième siècle lors d'une réunion à Quitteur, M.Jeanneret, alors Maire, avait dit que le réseau de Quitteur serait raccordé à celui de Beaujeu.
Plus tard en 2005, M. Parra, alors Maire, s'engagea à faire des travaux sur Quitteur comme vous pouvez le lire sur un extrait du site où vous pouvez y consulter les archives.
Une étude avait été diligentée pour choisir le mode d'assainissement de Quitteur, en même temps qu'étaient étudiées 6 autres communes de la CC4R. Après le compte-rendu du cabinet IRH qui travailla des centaines d’heures pour construire cinq scenarii, le maire fit voter, au bout de 15 minutes, devant une dizaine de plans non expliqués, que Quitteur serait doté d'un SPANC ! La décision ne fut cependant pas prise à l'unanimité. Et les promesses s'envolèrent.
Lors de cette réunion la possibilité de faire des grappes de maison reliées à des mini stations semi collectives n'avait même pas été évoquée. pourtant cette solution coûterait moins cher que la somme des coûts de plusieurs mni-stations. La Hollande, très équipée en la matière, s'est largement dotée d'assainissements groupés.
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Ce Service Public d'Assainissement Non Collectif est chargé de vérifier les installations actuelles, de faire percevoir une taxe et de veiller à ce qu'en cas de cession de l'immeuble, le repreneur s'engage à faire des travaux de mise en conformité avec des mini-stations. De la sorte, lors de la transaction, l'acheteur doit s'engager à dépenser 10 000€ pour se mettre en conformité, ce qui augmente d'autant le montant de l'achat de la maison.
Plus tard le conseil municipal prit une délibération au terme de laquelle il s'engageait à subventionner, pour partie, les travaux de mise en conformité, ce qui était justice car Quitteur avait payé l'assainissement ( travaux séparatifs et station d'épuration) depuis leurs création. En fait il s'agissait de la redistribution d'une subvention de l'agence de l'eau.
Cette délibération vient d'être annulée.
Dernière actualité:
Jeudi 14/03/2019, une réunion publique d'information sur le SPANC s'est tenue à Beaujeu, en présence d'un maire de la communauté de communes des quatre rivières. En effet, c'est la com.com qui a compétence, aujourd'hui, sur ce sujet. Après une longue explication des contraintes et modalités des installations autonomes, des personnes du public ont pu s'exprimer parfois même avec amertume. Les non raccordés doivent se débrouiller seuls. C'est le cas pour les habitants de Quitteur et les habitations dispersées du clos, en particulier à Pierrejux, alors même que tous avaient payé l'assainissement. Plus simplement, les raccordés: vous ne paierez rien; les non raccordés en cas de vente, vos acheteurs devront dépenser dans les trois ans environ 10000 € pour avoir une installation conforme.
Encore heureusement pour les propriétaires assujettis au SPANC, la redevance d'assainissement a été supprimée à la suite de réclamations. Cependant il doivent acquitter une taxe de vérification. Il n'en reste pas moins que lors d'une transaction, les travaux devront être faits dans les 3 ans par l'acheteur. Dans la réalité, ceci consiste, soit à diminuer le prix pour que l'acheteur puisse faire les travaux soit à les faire soi-même, Voila comment des propriétaires qui avaient des installations à fosses septiques fonctionnant bien, sont lésés, faute de réseau séparatif qui fut fait à Beaujeu et non à Quitteur.
Comme précisé plus haut, pour rendre cette charge moins douloureuse, l'agence de bassin offrait une subvention de près de 20% du prix. La délibération que le conseil de Beaujeu avait prise vient d'être supprimée: tout reste à la charge du propriétaire ou de l'acheteur.Lors de cette réunion, il fut dit que pour les maisons où il n'y a pas de surface disponible, avec dérogation de la commune, l'installation pourrait être faite sous le trottoir. Dans tous les cas, le rejet de ces mini-stations doit être accepté par le propriétaire du bien recevant.
A noter qu’en cas de donation, le donataire, celui qui reçoit, n'est pas tenu de" se mettre à jour "de SPANC.
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les constructions et édifices religieux dans le clos de Beaujeu
pour une vue plus agréable et agrandie cliquez sur les photos
L'église de BEAUJEU
Lors de sa visite en 1823, l'archevêque de Besançon avait déclaré le bâtiment " frappé de de l'état ruineux" et avait menacé de le fermer. Après de multiples tribulations sur le financement, cette église qui avait été dépouillée lors de la vente des biens du clergé et consacrée au culte de l'être suprême, il fut décidé de la rénover. Finalement après d'âpres discussions avec Quitteur, commune co-paroissiale, il fut procédé à de grosses réparations qui ont conduit près de 70 ans plus tard au bâtiment tel qu'il est aujourd'hui.Le clocher fut fait en pierres de Fouvent pour des raisons d'économie . le toit principal est de bel aspect avec ses tuiles vernissées. Un érudit de Saint Vallier, M. Charles Galliet a fait un excellent ouvrage "Beaujeu dans 20 siècles d' histoire" où il reprend depuis les origines jusqu'au début de la dernière guerre l'histoire du clos de Beaujeu. Cet ouvrage fut suivi par "l'avalanche de juin " qui relate l'histoire durant la dernière guerre.
L'église de Saint Vallier
A Saint Vallier, il existe une belle petite église au clocher à tuiles vernissées. Cet édifice a des proportions très harmonieuses. Dans les évènements qui émaillèrent la vie du clos, la question religieuse fit l'objet d’âpres conflits,controverses et dissensions, chaque hameau voulait être une paroisse, y compris Saint Vallier qui revint plusieurs fois sur sa volonté d'indépendance. Cette commune fut finalement annexée à Beaujeu. La messe y était encore célébrée il y a peu , lors de la fête du village.
L'Église de Pierrejux
Au sommet du hameau de Pierrejux était une ancienne forteresse romaine sur la quelle fut édifiée une chapelle transformée en église pour Quitteur et Pierrejux. Des plans furent faits; on les trouve aux archives départementales de Vesoul. La volonté d'indépendance conduisit Quitteur et Pierrejux à ne pas vouloir financer la réfection de l'église de Beaujeu. L'église fut construite au moins partiellement mais diverses péripéties empêchèrent qu'elle ne fut achevée. Elle tomba en ruine et ses pierres furent utilisées pour ériger une maison après le bombardement de la Forge au début de la 2ième guerre mondiale. Les ruines de cette église inachevée auraient inspiré un tableau conservé musée de Gray Deux plaques tombales rappellent la mémoire de deux curés de cette église.l'une,qui a été déposée derrière le transformateur, a servi à Quitteur pour boucher un puits. Elle porte des lettres gravées: hic jacet dominus jaco..........Pierrejux.., elle est antérieure à celle qui est fixée près de fonts baptismaux de l'église de Beaujeu : ci gist messire Claude Antoine Violet de Gray tres digne pretre et serviteur de l'eglise decede le 29 decembre 1975 .....
Quitteur
Le clocher du bâtiment municipal de Quitteur est aussi en forme, comme l'église de Saint Vallier, de couronne impériale comtoise que Colbert, approuvé par Louis XIV, avait favorisé. Louis XIV avait recommandé d'utiliser cette forme de clocher en Franche-Comté en signe d'identité avec peut-être un rappel de l'ancienne appartenance de la Franche-Comté au Saint Empire romain germanique. La cloche utilisée pour les grandes occasions (alerte incendies, convocations du conseil municipal, fêtes...) est ornée d'un Christ en croix et d'une sculpture sans doute de Saint Joseph.
Dans la cour de ce bâtiment, il y a une croix à section carrée datée de 1836. Celle-ci a remplacé l'ancienne croix à section ronde que nos aïeux avaient connue et qui était au centre du village. Les 2 pierres supérieures du socle sont du 16 ième siècle. La plus haute est gravée du texte:" le 5 de may 1557 les hbts ( habitants) ont fait faire cette +" sans doute en action de grâce, Quitteur, ayant sans doute cette année là, été épargnée par la peste. Cette maladie était extrêmement grave, plusieurs épidémies ravagèrent la Franche Comté. A Quitteur, comme dans de nombreux villages, les malades étaient isolés dans un lieu-dit la Maladière où ils étaient reclus avec interdiction d'en sortir ou d'être approchés.
Quitteur possède aussi son lieu-dit la Maladière. Il y a encore 60 ans, on y voyait les ruines de construction et d'un puits où les malades pouvaient puiser leur eau; certains arrivaient à survivre.
le globe avait servi de cible à un tireur allemand
Les chapelles du clos
Depuis la création de la maison de soins de Beaujeu, les curés avaient pris l'habitude d'y célébrer une messe basse pour les malades et les fidèles matinaux. Cette chapelle privée doit encore exister. En revanche la messe était dite à la mi août devant la chapelle sainte Anne à la sortie de Beaujeu, sur le chemin d'Igny, à l'occasion de la fête de la Sainte patronne. La cloche ne peut pas y être actionnée par son balancement mais par le déplacement du battant, le logement de la cloche étant trop étroit.
Croix diverses
Le sentiment religieux en France fut très fort, le clos de Beaujeu n'y échappa pas .On y trouve de nombreuses croix dont certaines sont appelées croix de mission. Il y est souvent indiqué le nombre de jours d'indulgence: les prières prononcées devant ces monuments permettaient de raccourcir du nombre de jours indiqués, la durée de la peine des défunts placés au purgatoire. D'autres croix ont été érigées comme croix de mission pour raviver l'ardeur religieuse ,elles étaient souvent le but de processions.
Christ de la Quenissière Au dessus de Beaujeu croix de mission à coté
du cimetière
le calvaire de Ratelot vers 1905
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2019
Mais avant, vue sur le début de la petite rue des cannes * avec rétrospective:
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petite reconstitution
Le temps est maussade.Il reste quelques lambeaux de neige tombée dans la nuit.Le début de la rue des canes est presque triste en ce jour de décembre et contraste avec la même vue, sans doute prise à la fin de la deuxième guerre mondiale en été. La maison du fond a brûlé. Les frondaisons des 2 marronniers couvraient toute la cour et les marrons faisaient la joie des écoliers qui les lançaient ou les transformaient en pipes. C'était l'école communale qui mélangeait tous les âges sous la férule de l'instituteur en blouse grise, comme tous les élèves. Ces maîtres étaient de ceux que l'on appelait "les hussards de la république". Les cartes de France et du monde, affichées au mur, faisaient rêver et dans la bibliothèque du fond étaient exposés des fossiles, des insectes, des crânes de mammifères locaux. Au centre de la pièce trônait un poêle. Devant le mur de l'école, on voit des troncs d'arbre apportés pour être débités pour l'hiver.
C'était une autre époque!
classe en 1928 ?
Bonne année
*avec deux n comme sur le cadastre Napoléonien d'origine et non avec un seul n comme certains le pensent. Canne sans doute en référence à la plante qui servait à faire les toits de chaume dont le dernier exemplaire ,Grande rue du paquis ,a brulé dans les années cinquante un soir d'orage par le "feu du ciel".
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