•                    Canicule

     

    Depuis une dizaine de jours, une canicule s'est installée, les vents secs du désert soufflent sur la plaine de Quitteur et transforment le velours des prairies en herbe jaunie  et rase comme celle du Ferlo au Sénégal. Tout cela évoque le poème de Leconte de Lisle  dont voici 3 strophes, ci-dessous.

    On retrouve, au loin, la ligne du tacot à l'ancien lieu-dit "au bas de la Courelle". Les fossés de la prairie sont à sec et le fossé du Pré du cellier sert de route aux ragondins. Les prés d'Achey n'ont pas été fauchés, l'herbe est grillée.

    Les récoltes de colza sont bonnes comme celles des orges d'hiver. Espérons que cela remontera le moral des agriculteurs.

    Comme par le passé, tout cela finira sans doute par de violents orages.

    Changement climatique ou épisode?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

        

              

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

        

     

     

    Midi, Roi des étés, épandu sur la plaine,
    Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu.
    Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ;
    La Terre est assoupie en sa robe de feu.

    L'étendue est immense, et les champs n'ont point d'ombre,
    Et la source est tarie où buvaient les troupeaux ;
    La lointaine forêt, dont la lisière est sombre,
    Dort là-bas, immobile, en un pesant repos.

    Non loin, quelques bœufs blancs, couchés parmi les herbes,
    Bavent avec lenteur sur leurs fanons épais,
    Et suivent de leurs yeux languissants et superbes
    Le songe intérieur qu'ils n'achèvent jamais.