• juillet 2016

     

    de pire en pire

    C'est le compte rendu des travaux de la nouvelle mairie

    affiché sur les panneaux pour informer les habitants!

    c'est pour le moins concis

    Le poète commençait son œuvre avec cet alexandrin:

    "l'étendue est immense et les champs n'ont point d'ombre"

    Aujourd'hui, il écrirait:

    " l'étendue est immense et il n'y a plus d'oiseaux"

    Dans les années 60, des vols d'hirondelles, d'oiseaux insectivores sillonnaient l'air au- dessus des tiges de céréales.Les alouettes volaient d'un chemin à l'autre pour gober les insectes, les chauves-souris en  ballets incessants, se nourrissaient de ce qui volait au-dessus des cultures. Tous ces oiseaux et ces mammifères régulaient les insectes.Aujourd'hui, il n'y a plus rien à réguler, il n'y a plus d'insectes.

     

    On ne voit plus les oiseaux virevolter au- dessus des rues du village alors qu'on les voyait encore l'an dernier.Où sont passés les martinets? Les hirondelles ne se sont pas accouplées. Seuls coassent  les choucas  et bavardent les pies.Quelques moineaux friquets s'ébattent dans les jardins. Le rouge-queue a disparu. Heureusement,un couple de loriots a zébré de sa couleur d'or une lande au-dessus de Quitteur et la huppe fasciée,à son  retour du Sénégal a daigné s'installer sur la côte .

     

     

    Hélas cela s'est réalisé. Edgar Pisani, l'apôtre du remembrement est parti en regrettant de n'avoir pas pris des dispositions pour préserver les haies. 

    Les illusions s'envolent comme s'est envolé le mirage d'une Europe présentée comme celle de l'avenir et de la jeunesse, d'une agriculture radieuse et respectueuse de la santé des hommes.

    Heureusement, il y aura des lendemains qui chanteront