-
Par quitteur le 2 Août 2019 à 15:45
Été 2019
cliquez sur les images pour les agrandir
Voici venir le temps des vacances pour ceux qui peuvent en prendre mais le temps des moissons et des labours pour les autres.
Après une forte canicule qui a brulé les prés et tari le nectar des fleurs, quelques faibles ondées ont arrosé le paysage. Dans les prés grillés comme au sahel les bovins broutent une herbe rare et sèche. Les abeilles,pattes arrière tendues, ventilent la ruche pour en abaisser la température. C'est la vie qui va.
cliquez pour agrandir les images
A la rentrée, les préparatifs des élections municipales commenceront à occuper les esprits et reviendront alors les sujets de préoccupations comme le SPANC, de curieux investissements fonciers ou des travaux sans utilité.
En attendant place à un florilège sur les abeilles en essaimage puis dans des endroits qu'elles ont choisis comme ruche et enfin en quête de nectar de potimarron !
à gauche essaim logé dans le mur d'une église, dans la loge d'une ancienne poutre,à droite dans un tonneau en plastique (rarissime) en bas une abeille butinant dans l'or d'une fleur de cucurbitacée
cliquez encore sur les images !
-
Par quitteur le 3 Mai 2019 à 16:48
La misère de la voirie forestière
cliquez sur les images c'est beaucoup plus réaliste
Cet article fait suite à un sujet général consacré à la forêt du clos de Beaujeu page 58 des anciennes actualités repris ci-dessous à la fin de cet article.
La forêt privée du clos de Beaujeu couvre 556 ha. Elle produit tous les ans environ 3000 tonnes de bois dont moins d'un tiers est exploité, le reste s'accumule et finit par pourrir. IL y a plusieurs raisons: la plupart des propriétaires sont âgés et ne sont pas motivés,ignorent parfois qu'ils sont propriétaires, les accès sont très difficiles,la voirie forestière est quasi inexistante ou n'a pratiquement pas été entretenue. Aujourd’hui les exploitations se font avec des moyens lourds que les chemins sans fondations ne peuvent les supporter
Cependant, les chemins ruraux, la voirie du village sont entretenus par la collectivité car ils desservent les propriétés:maisons, jardins, commerces. La voirie forestière dessert 1182 parcelles dont d'ailleurs certaines appartiennent à la commune. Il serait justice que la commune, comme c'était le cas auparavant entretienne ces chemins à usage collectif.
Le maire d'un précédent mandat a déclaré :"je ne ferai rien pour la forêt privée" mais aujourd'hui l'exploitation et le débardage sont très difficiles voire parfois impossibles. Il existe pourtant un schéma de desserte de la forêt de Bellevaivre et il y a des possibilités de subventions. Il y a un trentaine d'années, le chemin dit de Sauvigney qui dessert près de 200ha avait été créé par l'association syndicale et permet aujourd’hui d'exploiter entre autres, les frênes qui meurent de la Chalarose et s'écroulent.
Récemment, le chemin de la Barbotière a été utilisé par des engins lourds et vous voyez dans la vidéo ci-dessus comment il a été dégradé sur près d'un kilomètre après des pluies de seulement 30mm. Deux cents hectares sont ainsi confisqués où il y a de très beaux arbres à récolter!
Le chemin des Ray-Chênes heureusement a été rendu accessible après la réfection du pont et permet de déverrouiller 100 ha ceci à l'initiative du maire actuel. De même deux débuts d'accessibilité ont-ils été faits récemment,dont l'un malheureusement dégradé faute un à aqueduc manquant.. A l'heure où la gestion durable qui conjugue l'économie, le social et l'environnement, il est impérieux de permettre la récolte de ces bois et d'avoir une réelle politique forestière. Deux usines se construisent en France pour fabriquer de l'hydrogène à partir de la biomasse,donc du bois: l'une à Vitry le François, l'autre à Strasbourg pour alimenter les bus municipaux. La forêt ne peut pas rester qu'une réserve à sangliers au profit de quelques uns.
grumes de plusieurs tonnes chemin transformé en agrainoir et souille à sangliers
bois énergie transporté par des porteurs lourds- voir dernière photo-
Il y a une trentaine d'années le chemin dit de Sauvigney, a été renforcé grâce au concours du CRPF. Il sert aujourd'hui utilement à exploiter les bois malades qui s'écroulent mais ont encore une valeur marchande. Mais depuis rien n'a évolué dans le reste de la forêt. Le chemin dit de la voie d'Igny est très dégradé et prend l'allure de celui de la Barbotière.
le chemin de Sauvigney
abatteuse forestière
Cette forêt de 556 ha est morcelée en 1282 parcelles pour 299 comptes de propriétés avec plus de 500 propriétaires, indivisaires ou usufruitiers.
les anciennes actualités: la forêt du clos de Beaujeu .
-
Par quitteur le 6 Février 2019 à 21:29
les constructions et édifices religieux dans le clos de Beaujeu
pour une vue plus agréable et agrandie cliquez sur les photos
L'église de BEAUJEU
Lors de sa visite en 1823, l'archevêque de Besançon avait déclaré le bâtiment " frappé de de l'état ruineux" et avait menacé de le fermer. Après de multiples tribulations sur le financement, cette église qui avait été dépouillée lors de la vente des biens du clergé et consacrée au culte de l'être suprême, il fut décidé de la rénover. Finalement après d'âpres discussions avec Quitteur, commune co-paroissiale, il fut procédé à de grosses réparations qui ont conduit près de 70 ans plus tard au bâtiment tel qu'il est aujourd'hui.Le clocher fut fait en pierres de Fouvent pour des raisons d'économie . le toit principal est de bel aspect avec ses tuiles vernissées. Un érudit de Saint Vallier, M. Charles Galliet a fait un excellent ouvrage "Beaujeu dans 20 siècles d' histoire" où il reprend depuis les origines jusqu'au début de la dernière guerre l'histoire du clos de Beaujeu. Cet ouvrage fut suivi par "l'avalanche de juin " qui relate l'histoire durant la dernière guerre.
L'église de Saint Vallier
A Saint Vallier, il existe une belle petite église au clocher à tuiles vernissées. Cet édifice a des proportions très harmonieuses. Dans les évènements qui émaillèrent la vie du clos, la question religieuse fit l'objet d’âpres conflits,controverses et dissensions, chaque hameau voulait être une paroisse, y compris Saint Vallier qui revint plusieurs fois sur sa volonté d'indépendance. Cette commune fut finalement annexée à Beaujeu. La messe y était encore célébrée il y a peu , lors de la fête du village.
L'Église de Pierrejux
Au sommet du hameau de Pierrejux était une ancienne forteresse romaine sur la quelle fut édifiée une chapelle transformée en église pour Quitteur et Pierrejux. Des plans furent faits; on les trouve aux archives départementales de Vesoul. La volonté d'indépendance conduisit Quitteur et Pierrejux à ne pas vouloir financer la réfection de l'église de Beaujeu. L'église fut construite au moins partiellement mais diverses péripéties empêchèrent qu'elle ne fut achevée. Elle tomba en ruine et ses pierres furent utilisées pour ériger une maison après le bombardement de la Forge au début de la 2ième guerre mondiale. Les ruines de cette église inachevée auraient inspiré un tableau conservé musée de Gray Deux plaques tombales rappellent la mémoire de deux curés de cette église.l'une,qui a été déposée derrière le transformateur, a servi à Quitteur pour boucher un puits. Elle porte des lettres gravées: hic jacet dominus jaco..........Pierrejux.., elle est antérieure à celle qui est fixée près de fonts baptismaux de l'église de Beaujeu : ci gist messire Claude Antoine Violet de Gray tres digne pretre et serviteur de l'eglise decede le 29 decembre 1975 .....
Quitteur
Le clocher du bâtiment municipal de Quitteur est aussi en forme, comme l'église de Saint Vallier, de couronne impériale comtoise que Colbert, approuvé par Louis XIV, avait favorisé. Louis XIV avait recommandé d'utiliser cette forme de clocher en Franche-Comté en signe d'identité avec peut-être un rappel de l'ancienne appartenance de la Franche-Comté au Saint Empire romain germanique. La cloche utilisée pour les grandes occasions (alerte incendies, convocations du conseil municipal, fêtes...) est ornée d'un Christ en croix et d'une sculpture sans doute de Saint Joseph.
Dans la cour de ce bâtiment, il y a une croix à section carrée datée de 1836. Celle-ci a remplacé l'ancienne croix à section ronde que nos aïeux avaient connue et qui était au centre du village. Les 2 pierres supérieures du socle sont du 16 ième siècle. La plus haute est gravée du texte:" le 5 de may 1557 les hbts ( habitants) ont fait faire cette +" sans doute en action de grâce, Quitteur, ayant sans doute cette année là, été épargnée par la peste. Cette maladie était extrêmement grave, plusieurs épidémies ravagèrent la Franche Comté. A Quitteur, comme dans de nombreux villages, les malades étaient isolés dans un lieu-dit la Maladière où ils étaient reclus avec interdiction d'en sortir ou d'être approchés.
Quitteur possède aussi son lieu-dit la Maladière. Il y a encore 60 ans, on y voyait les ruines de construction et d'un puits où les malades pouvaient puiser leur eau; certains arrivaient à survivre.
le globe avait servi de cible à un tireur allemand
Les chapelles du clos
Depuis la création de la maison de soins de Beaujeu, les curés avaient pris l'habitude d'y célébrer une messe basse pour les malades et les fidèles matinaux. Cette chapelle privée doit encore exister. En revanche la messe était dite à la mi août devant la chapelle sainte Anne à la sortie de Beaujeu, sur le chemin d'Igny, à l'occasion de la fête de la Sainte patronne. La cloche ne peut pas y être actionnée par son balancement mais par le déplacement du battant, le logement de la cloche étant trop étroit.
Croix diverses
Le sentiment religieux en France fut très fort, le clos de Beaujeu n'y échappa pas .On y trouve de nombreuses croix dont certaines sont appelées croix de mission. Il y est souvent indiqué le nombre de jours d'indulgence: les prières prononcées devant ces monuments permettaient de raccourcir du nombre de jours indiqués, la durée de la peine des défunts placés au purgatoire. D'autres croix ont été érigées comme croix de mission pour raviver l'ardeur religieuse ,elles étaient souvent le but de processions.
Christ de la Quenissière Au dessus de Beaujeu croix de mission à coté
du cimetière
le calvaire de Ratelot vers 1905
-
Par quitteur le 21 Décembre 2018 à 10:19
pour écouter un chant en même temps cliquez sur la barre ci dessus ou cliquez sur la flèche si vous l'avez et mettez éventuellement plus de son avec le curseur.
2019
Mais avant, vue sur le début de la petite rue des cannes * avec rétrospective:
cliquez sur les images
petite reconstitution
Le temps est maussade.Il reste quelques lambeaux de neige tombée dans la nuit.Le début de la rue des canes est presque triste en ce jour de décembre et contraste avec la même vue, sans doute prise à la fin de la deuxième guerre mondiale en été. La maison du fond a brûlé. Les frondaisons des 2 marronniers couvraient toute la cour et les marrons faisaient la joie des écoliers qui les lançaient ou les transformaient en pipes. C'était l'école communale qui mélangeait tous les âges sous la férule de l'instituteur en blouse grise, comme tous les élèves. Ces maîtres étaient de ceux que l'on appelait "les hussards de la république". Les cartes de France et du monde, affichées au mur, faisaient rêver et dans la bibliothèque du fond étaient exposés des fossiles, des insectes, des crânes de mammifères locaux. Au centre de la pièce trônait un poêle. Devant le mur de l'école, on voit des troncs d'arbre apportés pour être débités pour l'hiver.
C'était une autre époque!
classe en 1928 ?
Bonne année
*avec deux n comme sur le cadastre Napoléonien d'origine et non avec un seul n comme certains le pensent. Canne sans doute en référence à la plante qui servait à faire les toits de chaume dont le dernier exemplaire ,Grande rue du paquis ,a brulé dans les années cinquante un soir d'orage par le "feu du ciel".
cliquez pour agrandir
-
Par quitteur le 6 Novembre 2018 à 09:25
armistice novembre 1918
pour agrandir les images cliquez dessus
celui de Beaujeu
Tous ceux du clos de Beaujeu réunis en l’église paroissiale.
Pour résister à l'invasion étrangère allemande, la France mobilisa le 2 août 1914 et déclara la guerre le lendemain. Des millions d'hommes furent ainsi mobilisés. De Quitteur, 3 ne revinrent pas et en tout, pour le clos de Beaujeu 25 furent tués ou disparurent. Ils firent partie des 1 400 000 français qui sont morts pendant cette guerre, en même temps que 250 000 Américains , 750 000 Anglais et tant d'autres soldats canadiens, australiens, néo-zélandais, coloniaux, et autres.
Le 11 novembre 1918 à 5 h 15, sous les instructions précises du maréchal Foch, le clairon Labroche sonna le cessez-le-feu pour permettre aux plénipotentiaires allemands, alors que les balles sifflaient encore, de joindre l'état major français pour convenir des conditions de l’armistice qui prit effet à 11 heures.Cette sonnerie de clairon,en fait celle du cessez-le-feu était presque discrète, calme, lancinante fut répétée sur tous les champs de bataille et répercutée ensuite par les cloches dont les échos furent accueillis avec une joie mêlée de tristesse car dans toutes les familles, un mari, un frère, un fils, un parent, un ami avait disparu dans cette grande guerre.
Celle-ci apporta outre la peine et la tristesse et eut beaucoup de conséquences sur les paysages de nos villages. Il n'y avait plus assez d'hommes, ainsi des parcelles aux confins du territoire ou dans des endroits difficiles devinrent des friches puis des bois. Le paysage en fut remodelé ,dans le clos de Beaujeu six cents hectares de bois remplacèrent ainsi des terres cultivées . Les hommes n'étaient plus là ; les bras manquèrent pour aller, avec des bœufs ou des chevaux, cultiver les terres éloignées... mais c'est une autre histoire.
Hélas cette guerre qui fit dans le monde huit millions de morts militaires et plus encore de civils fut suivie d'une autre encore plus meurtrière qui ajouta ses morts en bas de ceux de 14-18.
Cliquez pour écouter le Clairon sonnant le cessez-le -feu
sonneries des cloches à la volée comme le 11/11/1918
pour revenir fermez l'onglet ouvert
Dans le cimetière aux allées maintenant goudronnées, ici une plaque en mémoire du capitaine Montillot François, sur laquelle M. le Maire a déposé un drapeau du Souvenir Français.
À Quitteur,le dimanche 11 novembre, Madame le Maire a lu le discours du président de la République . Elle a ensuite cité les noms des militaires morts en opérations en 2018 au Mali et en Irak. Comme d’habitude, les anciens combattants et les pompiers étaient présents. Ils furent remerciés. Sur un fond sonore, la Marseillaise fut ensuite chantée.
Une cérémonie au cimetière de Beaujeu suivit celle de Quitteur. Le maire de Beaujeu évoqua le souvenir des poilus suivi par le Souvenir Français Les enfants des écoles chantèrent la Marseillaise.
https://www.jeanlouisgrosmaire.com/blog/l-auteur-en-été-2018-vive-le-vent-du-large